Bernard Perreau*, professeur pénaliste, avait coutume de dire :
« Le juge d’instruction est l’homme le plus puissant de France. Le seul pouvoir qu’il n’ait pas, c’est de changer un homme en femme ou l’inverse»
Sur ce dernier point, il se trompait, les progrès de la science permettent aujourd’hui ces transformations. Pour le reste, il reviserait son jugement devant le nombre d’affaires où l’exécutif intervient sans retenue. Ainsi, entre autres exemples foisonnants, le juge Halphen empêché de perquisitionner chez une personnalité politique par un simple commissaire de police aux ordres !
En Italie, pays voisin dont il est de bon ton de se moquer, les juges Falcon, Borsellino et bien d’autres ont payé de leur vie leur détermination à lutter contre le crime.
Dans notre pays, les risques encourus atteignent rarement cette gravité, mais nos juges ont conscience des pressions dont ils peuvent être l’objet.
Beaucoup en tout cas font preuve d’indépendance et de courage. Pour s’en convaincre, il est intéressant de revoir les émissions suivantes où le travail du Juge d’instruction est montré avec intelligence.
Celle-ci en particulier :
* Il était mon professeur de Droit Pénal à l’Université de Caen
Jacques Losay