ERREURS ET APPROXIMATIONS


          
Nous nous efforçons de ne publier que des informations avérées. Nous ne tenons pas à ce que nos adversaires nous mettent en défaut et tentent ainsi de nous décrédibiliser.

La lecture de cet article nous contraint donc d'apporter les correctifs et précisions que nous jugeons utiles.


1/ La position du lieu du naufrage

           Les Britanniques ont effectivement donné une position erronée. Cette erreur n'a pas eu de conséquences vraiment dommageables. C'est la position communiquée par le patron du Bugaled Breizh à Serge Cossec de l'Éridan, qui a servi de référence au Cross et aux sauveteurs britanniques.

 

2/ L'épisode du radeau de survie

Le fait qu'un plongeur des Coast-guards ait coulé le canot récupéré est évidemment troublant. Mais avancer que c'était dans le but d'effacer des preuves est excessif. Il faut à notre avis admettre l'explication officielle : le souci que ce canot en continuant à dériver ne soit repéré à nouveau par d'autres sauveteurs et ne déclenche de nouvelles opérations. De toute façon, les autorités n'ont pas caché l'existence de manœuvres sous-marines en cours, au moins l'ASWEX-04. Celle de la "Thursday war" ne sera découverte qu'un an après.

 

3/ la présence de titane

Il faut corriger un point important : les traces de titane n'ont pas été relevées sur la coque du Bugaled Breizh, mais sur les funes (câbles de traction du chalut), ce qui est très différent en conséquences. Il ne s'agit pas d'une collision comme le laisse entendre l'article, mais d'un entraînement au fond du chalutier accroché par l'une de ses funes. De toute façon, la présence de ce titane n'est en rien une preuve de l'implication d'un sous-marin, car contrairement à ce qu'affirme l'article, ce n'est pas a priori un "composant des sous-marins" !

 

4/ les témoignages de deux journalistes

Nous ne voyons pas de quels journalistes il s'agit. En revanche, nous avons recueilli celui d'un équipier du sous-marin français le Rubis qui atteste que « contrairement aux déclarations officielles », le Rubis était bien le 15 janvier 2004 en exercice avec le sous-marin anglais Turbulent, jusqu'au moment où celui-ci a abandonné après avoir déclaré une avarie..

 

5/ des indices sérieux et concordants

        Même avec informations incomplètes et biaisées en notre possession, nous avons suffisamment d'éléments pour prouver l'accrochage avec un sous-marin. Contrairement à l'opinion émise en haut lieu, des preuves matérielles existent bel et bien :

 

 

- Le train de pêche (chalut et funes) a été retrouvé reposant normalement sur le fond, dans l'axe de la traction (images de la caméra sous-marine de l'Andromède, rapport du Cdt Jean-Daniel Troyat, de l'Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale). L'expert note "qu'aucun indice de croche" ne peut être décelé.

 

- L'une des funes (câbles de traction du chalut) est déroulée de 140 m de plus que l'autre. C'est la preuve de l'intervention d'une "force exogène" (un sous-marin a accroché une seule fune). Dans le cas d'une croche classique, la traction aurait été égale sur les deux funes. Il n'y a aucune raison pour que l'une se soit déroulée unilatéralement d'une manière aussi importante.

 

- Les panneaux qui maintiennent le chalut ouvert, sont retrouvés entrecroisés, preuve d'un accrochage brutal.

 

- La coque du Bugaled Breizh présente un enfoncement de la coque, des deux bords, au niveau de la cale à poissons. C'est le signe d'un entraînement rapide au fond, provoquant l'implosion de la cale à poissons restée close, par la pression de l'eau. En cas de naufrage classique, par voie d'eau par exemple, l'eau s'infiltre partout, mais le processus prend du temps et laisse à l'équipage des chances de survie.

 

         Enfin, le rapport Ifremer est particulièrement convaincant. Rappelons que Cet organisme indépendant a été créé pour aider les pêcheurs à perfectionner leurs techniques de pêche. Il connaît parfaitement le sujet et notamment le comportement des chaluts sur les fonds à différentes allures. Ses conclusions, après maintes simulations sur son logiciel spécialisé Dynami-T sont formelles : le Bugaled Breizh a été entraîné au fond par une force de 25 tonnes s'exerçant de haut en bas. Une "croche" classique n'aurait pu provoquer le naufrage.

 

        L'Amiral Salles, désigné par la Cour en tant qu'expert,

est formel : « l'implication d'un sous-marin est hautement probable ». L'amiral Salles est un spécialiste : il a été Chef de la mission militaire française auprès du Commande­ment régional OTAN Est-Atlantique à NORTHWOOD (Grande Bretagne) de 2000 à 2003 et ensuite commandant de l'escadrille des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins. Il décrit avec précision le scénario du naufrage, montrant que l'aileron arrière du sous-marin a accroché l'une des funes du Bugaled Breizh, qui s'est ainsi déroulée de plus de 140 mètres que l'autre.

  


Prétendre, après plus de 13 ans d'investigations, que le Bugaled Breizh a coulé après avoir croché un banc de sable, tient de la mauvaise foi la plus éhontée.