CHRONOLOGIE

----- 2004 -----

- 15 janvier : le Bugaled Breizh coule au large du cap Lizard (sud-ouest de l'Angleterre), entraînant la mort des cinq membres d'équipage. Le lendemain, la préfecture maritime de Brest révèle qu'un exercice militaire international se déroulait dans la zone. l'Aswew-04.

- 19 janvier : le procureur de Quimper exclut une collision avec un sous-marin et évoque un choc avec un porte-conteneurs philippin, le Seattle Trader.

- 7 juin : le Seatle Trader est retrouvé en Chine, mais les analyses de peinture l'innocentent.

- 10 juillet : devant l'insistance des familles et après une manifestation importante devant la tribunal, l'épave est renflouée.

 

----- 2005 -----

- 24 mars : une expertise privée avance l'« hypothèse très vraisemblable » d'une « croche » avec un sous-marin, thèse écartée par le ministère de la Défense.

- 14 avril : des journalistes désignent le sous-marin britannique Turbulent, ce que dément le ministère britannique de la Défense.

- 13 octobre : le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA Mer) n'exclut pas la piste sous-marine.

- 9 décembre : levée du secret-défense sur l'exercice militaire du 15 janvier.

 

----- 2006 -----

- 20 juillet : la Défense dit avoir transmis à la justice « tous les documents Otan déclassifiés ».

- 1er sept : après une nouvelle expertise, le juge d'instruction évoque « l'hypothèse d'un bâtiment sous-marin ».

- 21 sept : le Laboratoire national d'essais révèle des traces« inexpliquées » de titane sur le câble de chalut bâbord, renforçant cette thèse.

- 27 novembre : le BEA Mer conclut à l'accrochage d'un banc de sable par le train de pêche et non à un sous-marin.

 

----- 2007 -----

- 28 février : le procureur déclare qu'aucun sous-marin britannique ou néerlandais n'était dans la zone.

 

----- 2008 -----

- 5 mars : les familles se plaignent de la mauvaise coopération internationale et réclament l'intervention du président Nicolas Sarkozy.

- 12 avril : les juges d'instruction réaffirment que l'hypothèse du sous-marin est « la plus sérieuse en l'état du dossier », ce que conteste le parquet.

 - 31 juillet : les juges Corre et Foltzer du Tribunal de Quimper mettent en cause explicitement la responsabilité s'un sous-marin, mais faute d'obtenir les réponses qui permettraient de découvrir l'auteur, ils prononcent le non-lieu. Les parties civiles font appel.

 

----- 2009 -----

- 13 janvier : le juge d'instruction rejette la demande des familles d'enquêter sur la position des sous-marins. Elles font appel

- 11 novembre : le ministre de la Défense Hervé Morin promet de « mettre tout sur la table » et assure « qu'aucun sous-marin français » n'est impliqué.

- 27 novembre : la cour d'appel de Rennes ordonne un complément d'enquête et confie cette mission à l'Amiral Dominique Salles, particulièrement compétent puisqu'il a commandé la flotte des sous-marins nucléaires français et a représenté la France au sein de l'OTAN..

 

----- 2010 -----

- 30 avril : son rapport évoque la responsabilité présumée d'un sous-marin américain.

- 2 juillet : la cour d'appel de Rennes décide « la poursuite de l'information judiciaire dans le but d'identifier le sous-marin en cause » et dépayse le dossier à Nantes.

 

----- 2011 -----

- 17 juin : une nouvelle expertise conclut que le titane sur l'un des câbles du chalutier « ne peut être considéré comme un indice de la présence d'un sous-marin ».

 

----- 2013 -----

- 25 janvier : une expertise, à la demande des juges d'instruction chargés du dossier à Nantes, considère la présence de titane sur les câbles du chalutier comme « pas significative de l'implication d'un sous-marin ». Cette conclusion n'est pas sans fondement, car le titane n'est pas un matériau exclusivement utilisé dans la construction des sous-marins. Il est toutefois abusif d'en déduire qu'aucun sous-marin n'est responable, alors que bien d'autres indices prouvent le contraire : vitesse du naufrage, explosion de la cale aux poissons, déroulement d'une fune plus important que l'autre, démontrant son accrochage par un sous-marin.