L'action
judiciaire touchant à sa fin,
faute d'avoir pu suivre un cours normal,
les parties civiles ont considéré
qu'il fallait en revenir aux principes
généraux d'équité
et de protection des citoyens qui fondent
notre société. L'heure
n'était plus aux tergiversations, aux
arguties juridiques.
Première
considération : l'Etat
français a le devoir de protéger
ses ressortissants,
quoi qu'ils fassent et où qu'ils
soient.
M.
Le Drian a prétendu que cette
demande était irrecevable. "Ca
ne se passe pas comme cela en Droit".
Notre
avis :
Pourtant
dans la pratique, les autorités
françaises interviennent régulièrement
au secours de ses nationaux, notamment
ceux qui sont pris en otages et faut-il rappeler
les efforts déployés par
MM Sarkozy et Fabius, pour sortir
Florence Cassez des "geôles
mexicaines" ? A contrario la France refuse
d'extrader ses nationaux, ce qui est
bien la preuve que ce devoir de protection
est un des fondements de notre Droit.
Thierry
Lemétayer,
fils du mécanicien disparu, a
demandé
au Ministre de préciser sa pensée
lorsqu'il avance sur France 3 que "nos
amis britanniques n'ont pas tout dit".
M.
Le Drian répond qu'il s'en
est
entretenu dernièrement avec son homologue britannique,
qui l'a pleinement "rassuré",
confirmant que le Turbulent, le sous-marin suspecté, était
bien resté à quai ce jour-là.
Notre
avis :
Si
on accorde foi à la parole du
Ministre, on peut juger néanmoins
la
démarche improvisée :
M. Le Drian avait-il toutes les cartes
en main pour avoir
des chances d'aboutir. Une réunion
de travail associant responsables britanniques
et français aurait été nécessaire,
avec production de tous les documents
pouvant justifier la position et les
mouvements des navires. Nous doutons
qu'elle ait eu lieu. Cette affirmation
rapide parait peu crédible.
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Thierry
Lemétayer
fait remarquer que si on examine la
carte des exercices incriminés
(Thursday war et ASWEX-04), on constate
que le Bugaled Breizh pêche dans
une "zone propre" entourée
de de deux zones d'activité militaire.
Les avis aux
navigateurs émis autour de la
date du naufrage ne laissent aucun doute.
> Cliquer
pour les consulter
Le
collaborateur de M. Le Drian
fait remarquer que la manoeuvre
OTAN ASWEX-04 est hors de cause puisque
se déroulant le 16.
Thierry
Lemétayer
rappelle qu'elle a commencé
à zéro heure et qu'il
est probable que les deux manoeuvres
se sont enchaînées, la
première ayant une fonction "d'échauffement".
M.
Le Drian a
pris acte de cette nouvelle vision
de l'affaire et a promis d'étudier
la possibilité de retenir
la responsabilité des Etats organisateurs,
une responsabilité sans faute,
hors procédure judiciaire. La
réponse sera apportée par l'intermédiaire de Mme
Le Loch, députée de
la circonscription.
déclaration
de Mme Le Loch, députée
du Finistère qui
a assisté à la rencontre
"un
Ministre à l'écoute"

Me
Tricaud réagit
rappel
de la position de M. Le Drian
avant la rencontre
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Monsieur
Le Drian,
Vous
venez
d'être reconduit au poste de Ministre de la Défense.
Il ne tient qu'à vous de sortir
de cette douloureuse affaire par le haut.
Voilà
maintenant plus de 10 ans que les victimes
sont régulièrement insultées
par ces "mille milliards de
bobards" que dénonce
un quotidien national.
Voilà
maintenant plus de 2 ans que nous diffusons
le film "the silent killer"
qui relate un drame dont les péripéties
absurdes suscitent la réprobation des Bretons
et de bien d'autres de nos concitoyens,
comme nous le disent nos adhérents
venus de tout le territoire.
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C'est
maintenant le 4e livre qui est édité
sur l'affaire. La chanson "Bugaled"
a dépassé les 100 000
visiteurs sur internet. Les militaires
eux-mêmes sont excédés
de voir leur honneur entaché.
Il
ne tient qu'à vous que tout cela
s'arrête et que votre nom soit
associé à une bonne action,
comme celui de M. Mitterrand le fut
avec l'abolition de la peine de mort,
l'arrêt de l'extention du camp
du Larzac
et le renoncement à la centrale
de Plogoff.
Ne
décevez plus cette attente
l'association SOS
Bugaled Breizh
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